Théophile-Alexandre Steinlen, né à Lausanne en 1859, écourta les études de philisophie qu'il suivait pour aller travailler à Mulhouse en tant que créateur de tissus. Cet artiste aimable et très social partit en 1881 avec son épouse pour Paris où il s'établit sur la butte Montmartre. Il se lia d'amitié avec le peintre Adolphe Willette, qui l'introduisist dans les cercles artistiques gravitat autour du Cabaret du Chat Noir.
Au début des années quatre-vingt-dix, Steinlen peignnait encore des sujets traditionnels tels que paysages, natures mortes fleuries. Ses oeuvres plus tardives affichent des caractéristiques de plus en plus socio-réalistes. Steinlen était un illustrateur très demandé pour des périodiques légendaires, dont Le Rire et Gil Blas.
Mais ce sont surtout ses affiches, comme celle de la tournée du Chat noir, mondialement connue, qui sont à l’origine de sa popularité, ainsi que la sculpture, qu’il utilisa pour la représentation de ses chats, comme son « Chat angora assis ».
Il est mort à Paris en 1923 et inhumé au cimetière Saint Vincent de Montmartre (14e division)
Gaudeamus (Réjouissons-nous)
Gaudeamus igitur (chant estudiantin du 18 e siècle)
Un mot sur Rictus, l'ami de Steinlen : Jehan-Rictus né Gabriel Randon à Boulogne-sur-mer en 1867 , mort à Paris en 1933.
Suite à une enfance pas très heureuse il se retrouva très jeune livré à lui-même, instable, il s'essaya à de nombreux petits métiers mais ne put rester fidèle à aucun. Sa situation s'aggrava au point de cotoyer les clochards et vagabonds de Paris. Ce sont ces clochards qui l'inspirèrent et il commença à écrire des poèmes sur le sujet.
Ce fut un franc succès et sa carrière de chansonnier débuta au cabaret montmartrois des Quat'z'Arts, puis au Lapin agile et dans les diners mondains.
En 1897 parut en souscription son premier recueil, Les Soliloques du pauvre.
Une édition refondue des Soliloques parut en 1903. Paré de nombreuses illustrations de Steinlen, c'est son livre le plus connu. En avril 1931, il enregistra chez Polydor trois disques 78 tours de ses poèmes. S'il n'avait plus rien publié depuis 1914, son œuvre continuait à être connue ; ainsi la chanteuse Marie Dubas avait fait dans les années 1930 une interprétation de La Charlotte qui eut un grand succès (mais que l'auteur désapprouva).
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Frise avec deux chats noirs et deux chats blancs par T.A Steinlen
Lieu de conservation : Paris musée du Louvre - département des Arts graphiques
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T.A. Steinlen repose au cimetière Saint Vincent de Montmartre - 14e division - Paris 18e