Ne dit-on pas que la musique adoucit les moeurs ? Ce proverbe sied à notre petit félin qui connut des débuts musicaux bien cruels avant d'être ovationné à travers la musique et le chant.
Au XVe siècle, on inventa le terrible "orgue à chats" ; caisse en bois étroite où étaient confinés une vingtaine de chats, leurs queues étant attachées aux cordes branchées sur le clavier de l'orgue ! Au XVIe, des saltimbanques enfermaient 10 à 12 chats dans une boîte percée d'autant de trous qu'il y avait de chats. Par chaque orifice sortait la queue d'un chat sur laquelle le "chef d'orchestre" tirait plus ou moins fort !
Depuis des siècles, le chat a inspiré l'invention d'instruments de musique, heureusement moins barbares. Déjà les Egyptiens, fabriquaient des amulettes représentant un chat jouant du luth.
Le chat est souvent associé au violon sans qu'on sache vraiment l'origine de cette association. En anglais, le mot "catgut" désigne les cordes d'un violon. Le mot ancien "kitgut" désignait un petit violon, certains voient là l'origine de l'association chat- violon.
Animal favori des musiciens et curieux de toute chose, le chat n'a pas manqué de laisser ses empreintes sur le clavier des clavecins et pianos.
Au XVIIIe siècle, Scarletti avait transposé sur papier les ballades de sa chatte Pulcinella sur le clavier, ce qui devint la" Fugue pour chat".
W.A. Mozart et le "Duo de chats" Nun Liebes Weibchen (1790)
F.Chopin : Grande Valse brillante en fa majeur, op. 34 n° 3 (1838) appelée "Valse du chat"
I.Stravinsky et "Berceuses du chat"
Une note d'humour avec "Duo bouffe de deux chats" de Berthold, habile pastiche à partir de deux extraits de l'Otello (1816) de Rossini, incorporés à la Kattecavatine de C.E.F Weyse.
Ce morceau, faussement attribué à Rossini, déploie toutes les facettes du miaulement.